Au Professeur Vincent Dubee

Email au professeur Vincent Dubee, en charge au CHU d’Angers du projet Hycovid.

Cher confrère,

Je vous remercie de votre initiative du CHU d’Angers concernant les essais de l’hydroxychloroquine dans des indications telles que les recommande le Pr Raoult et non celles préconisées par le projet « Discovery », projet qui n’avait à notre sens qu’un seul but : discréditer les hypothèses d’efficacité de cette molécule.

Nous remarquons toutefois que le traitement n’est pas celui indiqué puisque vous avez supprimé l’association avec l’Azythromicine, association qui entraine une chute de 50% de la charge virale (en comparaison de l’Hydroxychloroquine seule) et qui l’annule (testé par culture sur cellules) en 5 jours (au lieu de 12 à 20 chez les malades non traités) : résultats laissant présager, sans avoir besoin d’une boule de cristal, non seulement la diminution du pouvoir contaminant des porteurs du virus mais aussi l’amélioration clinique dans la mesure ou ce traitement est pris assez tôt.

Renseignements pris, vous laissez le soin à quelques praticiens, composant la cohorte de testeurs, d’y rajouter l’Azythromicine au risque de rendre l’interprétation des résultats très compliquée : cette liberté « méthodologique » risque de vous entrainer les foudres de Mme le Pr Karine Lacombe et de tous ceux qui ont « jeté des pierres » sur la seule personne qui à la date d’aujourd’hui avait ouvert une piste facile à suivre.

Vos arguments officiels sont : le risque cardiaque de l ‘association, risque pondéré non seulement par la cohorte de patients traités par le Pr Raoult (plus de 2000 à ce jour) sans aucune complication étant donné la brièveté du traitement et la surveillance cardiaque des patients mais surtout par l’accréditation de la FDA aux USA.

Face à cette évidence, que vous aviez vous même constatée, vous avez ensuite déclaré que vous étiez obligé de suivre les indications de l’ANSM qui ne souhaitait pas vous autoriser, dans le cadre de vos essais, à tester cette association !!!!!!

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), tétanisée par l’affaire du Médiator dans laquelle elle a été jugée pour « négligences » pour avoir tardé à suspendre la commercialisation de cette molécule et pour « avoir des liens d’intérêt avec la Groupe Servier », prend le risque, si vos affirmations sont exactes, d’être encore une fois devant ses responsabilités : cette fois par contre pour « avoir retardé la validation d’un traitement » dont l’urgence s’impose à nous tous vu le nombre de décès qui auraient pu être diminués si les signes de détresses respiratoires avaient été évités par une thérapie précoce et appropriée préconisée par le Pr Raoult (avec ll’Azythromicine).

Conscients de votre conscience professionnelle et de votre engagement à respecter le serment d’HIppocrate, qui vous oblige à adapter, en votre âme et conscience, le meilleur traitement à vos patients, nous sommes persuadés que votre éthique vous entrainera, comme le fait aujourd’hui Didier Raoult et comme d’autres Français en 1940, à une désobéïssance civique pour le bien des malades traités et à appliquer dans vos essais l’association préconisée et non la seule Hydroxychloroquine.

Cette interpellation respectueuse est aux antipodes d’une volonté polémique et se limite à essayer d’agir pour le bien commun.

Confraternellement